Les nouvelles sont un univers particulier qui nous fait rêver et qui ensorcelle notre monde. Chaque écrivain trace un monde spécial. Sa plume colore des événements, des personnages et des lieux. En fait, je parle du rôle des nouvellistes à l’occasion de la publication du recueil des nouvelles « L’histoire du cœur » de l’écrivaine Naglaa Allam. Une collection qui précède à sa première intitulée « Des petits éléphants qui ne sont pas encore morts ». A l’époque, elle avait remporté le prix Mahmoud Taymour, un des plus importants prix accordés aux nouvelles dans le monde arabe et attribué par le Conseil Suprême de la Culture dans les années 90.
Le recueil « L’histoire du cœur » publié par la Maison d’édition « Badaël » comprend 15 nouvelles très différentes l’une de l’autre que ce soit au niveau des thèmes ou du style. Certaines nouvelles ont une fin bien déterminée alors que d’autres ont une fin ouverte.
Parmi les nouvelles qui appartiennent à la première catégorie figure : l’histoire «Des souvenirs qui nous font sourire ». Elle raconte l’histoire des deux épouses « Houria » et « Itédal » qui ne se sont rencontrés qu’après le décès du mari.
Houria a aidé son mari « Abdel-Ghani » à s’enrichir et devenir un grand commerçant, mais comme elle ne lui donne pas de garçons, il se marie à Itédal, les deux se voient pour la première fois dans la salle de Cour, alors qu’elles disputent l’héritage.
A la fin de l’histoire, les deux dames se mettent d’accord à partager un plat de pigeon ensemble. Parmi les histoires captivantes qui nécessitent plusieurs lectures, on peut citer l’histoire «L’histoire du cœur». C’est l’histoire d’une femme qui est follement amoureuse de son mari et qui a cherché à améliorer sa personnalité. En vain. En même temps, le mari cherche à la dévaloriser et à l’insulter. Bref, chaque nouvelle trace un tableau à part, un tableau bien pertinent et différent.